ATMOSPHERE
HEURE CREUSE A
NEUSSARGUES
La gare
de Neussargues semble égarée au coeur des douces (mais
paradoxalement puissantes de par la force qu'elles dégagent)
montagnes du Cantal. A cette heure du matin, le calme régnant
et l'absence de trafic donnent à ce site un sentiment de
désuétude, de grandeur démesurée. Il faut
dire que les traces de déclin ne manquent pas ; elles
témoignent de l'importance qu'a pu connaître cette gare
dont j'ai si souvent entendu parler dans mon enfance. Combien de
fois, en lisant des reportages dans "La vie du rail" et ailleurs,
j'ai rêvé de découvrir ce lieu situé en
plein massif central, là où l'aventure ferroviaire
prend tout son sens. C'est ici que la traction diesel laisse place au
domaine des caténaires pour permettre aux convois de partir
à l'assaut des causses aux horizons immenses, balayés
par des vents hivernaux terribles.
Je
n'oublierai pas la rencontre avec ce lieu, pour moi mythique, et j'y
retournerai chaque fois que je pourrai. Voici quelques clichés
qui, je l'espère, vous inciteront à aller vous asseoir
sur l'un de ces quais, pour oublier le temps qui passe, pour
ressentir un peu de sérénité, pour ressentir les
éléments, la vie...
Le grand
B.V. sous un ciel tourmenté
Une
ambiance et une lumière qui dégagent un sentiment
d'apaisement
Un abri
de quai autrefois "moderne", privé depuis peu de sa voie de
passage
Une
vieille cloche électrique est toujours en place, à
quelques mètres de la marquise
Deux
67000 attendent de reprendre du service
Vue sur
la passerelle qui permet de surplomber la plateforme
Vue
depuis la passerelle, avec le faisceau de triage en premier
plan